lundi 15 décembre 2008

Coup de tête!

Avant-hier midi, nous avons fait le bilan du séjour:

- un stage réussi depuis notre arrivée. Complet, vivant, professionnel et humain.

- trois semaines restantes avant notre départ au programme léger (les étudiants sont en examens).

- un Noël en famille, en France qui va nous manquer (ici, on fête Noël en janvier.)

- une période de réhabilitation avant la reprise qui va nous manquer (retour prévu le 3 janvier pour une rentrée le 5!)

Suite à ce bilan fait avec Ophélie, nous avons décidé de consulter les billets d'avion sur Internet: "Si l'on trouve un billet de retour pour la semaine prochaine à moins de 200 euros, on décolle!" Face à la promotion trouvée, nous n'avons pas résisté.

Nous rentrons dans 4 jours!

Au début, l'euphorie de rentrer "à la maison" et de retrouver nos proches nous a envahit. Mais plus les heures passent avant le départ de Vyatka, plus mes sentiments de nostalgie s'intensifient... Je vais tourner une page qui va venir couvrir celle tournée il y a bientôt trois mois. Je vais quitter des dizaines de connaissances, dire au revoir à des amis sans savoir encore quand je les reverrai...

Même si chaque minute qui passe me rapproche de celle que j'aime, de ceux que j'aime; des centaines de petites choses vont accentuer la déchirure: toutes ces choses qui font la Russie telle que nous la connaissons, telle que nous l'aimons.

Ces derniers jours sont donc consacrés au rangement, à la préparation des sacs, et surtout aux "Au-revoir".

Alors merci Anastasia, merci à tous, merci Vyatka, merci la Russie.

Un camarade à Kirov touche à sa fin, dans un dernier sommet de bonheur.


До свидания и до скорого свидания. (Au revoir et à bientôt.)

lundi 8 décembre 2008

Voyage dans le voyage...

Il était inconcevable d'imaginer ce stage en Russie sans aller passer un peu de temps dans les "deux capitales" du pays... C'est maintenant chose faite!

Nous avions spécialement bloqué cette semaine pour l'occasion. Et, de son côté, Anastasia avait, elle aussi réussi à se dégager des contraintes des cours de l'université...

Les billets de train achetés depuis un mois, nous sommes parti lundi matin, guide du routard en poche, pour Saint-Pétersbourg. Arrivés à la gare de Vyatka, nous allions monter dans ce train-couchette pour 22 heures. De quoi apprécier le paysage...

Le train Vyatka/Saint-Pétersbourg.

A l'intérieur de ce train, nous avions notre petit "chez nous": un coin à quatre banquettes dont deux superposées. Mais cette fois-ci, contrairement au train pris lors de notre arrivée en Russie, nous n'étions pas dans une cabine: nos quatres couchettes donnaient directement sur le couloir, et de l'autre côté du couloir, perpendiculairement, deux autres couchettes superposées. Ainsi, dans chaque voiture du train, on se trouve un peu comme dans un dortoir de colonies de vacances... Avec des colons qui changent au fil du voyage. En effet, la durée du voyage dépend de la distance à parcourir, mais aussi des nombreux arrêts pendant lesquels les transferts de voyageurs s'effectuent.
Ces arrêts en gare ne font pas que transformer les passagers. Ils ponctuent également le voyage, plus particulièrement la nuit. En effet, après avoir effectué nos trois repas de la journée, fait défiler les pages du routard, écrit quelques mots, et fait nos lits à tour de rôle, il faut essayer de trouver le sommeil. Pour ça, l'ensemble du train est très silencieux... ce qui me permet, allongé sur la banquette du haut située 50 cm au-dessous de l'étagère supérieure, d'observer les ombres défiler, au rythme des traverses du chemin de fer. Ainsi, quand le sommeil commence finalement à s'installer, nous approchons d'une gare, et l'arrêt du train et des machines donne l'espoir d'une nuit d'un sommeil profond. Mais 10 minutes après, les machines sont relancées et le refrain redondant des rails reprend...

Au fil des arrêts, la nuit s'écoule doucement, et c'est vers 5 heures que la voiture s'anime pour de bon. Mes pieds qui pendent au milieu de l'allée dérangent le passage des voyageurs qui me le font savoir en tapant dedans (je ne suis pourtant pas spécialement grand, mais les couchettes ne sont spécialement pas longues...). Une fois réveillé, il faut rendre les draps prêtés pour la nuit, replier son matelas et sa couverture, regrouper ses affaires pour découvrir un autre visage de la Russie qui nous a adopté depuis deux mois...


Санкт-Петербург (Saint-Pétersbourg) - Jour 1/3

Le ventre creux, nous sommes descendus chacun notre tour sur le quai obscur de Saint-Pétersbourg... Un air différent pour nous remplir les poumons. Dans toutes les autres gares visitées, une odeur forte de mazout permettait de ne pas avoir à attendre longtemps la remontée des voyageurs. Là, pour la première fois, cette odeur était absente... mais surtout, pour la première fois depuis deux mois, je sentais la mer proche de moi!
Sans attendre, nous nous sommes engoufrés dans le métro pour aller déposer nos sacs à l'auberge de jeunesse. Le routard nous avait prévenu: "une situation géographique exceptionnelle!" Nous pouvons maintenant confirmer. Située sur le bord de la Nevski Prospekt, colonne vertébrale de la ville, l'auberge était située à une trentaine de pas de la Place du Palais au bord de laquelle se trouve l'Ermitage (LE musée de St-Pèt!). Une fois à l'intérieur de l'auberge, de vrais lits nous tendaient les bras, au milieu d'une grande chambre vide de visiteurs... Sans traîner, nous sommes partis à l'assaut de la ville! (après être allés chercher des Pirochkis pour Anastasia! ;) ).

Tout d'abord, un monument, pas du tout de style russe (plutôt romain!), mais tout de même issu d'un délire de tsar russe: Notre-Dame-de-Kazan! Oui-oui, comme la ville visitée il y a plus d'un mois... Mais face aux portes fermées, nous avons "seulement" contemplé l'extérieur du colossal bâtiment, projetant de revenir en début de soirée pour la messe. Nous sommes ensuite remontés vers la Neva (fleuve qui se jète à St-Pèt par un delta), en passant par la fameuse place du palais, et devant l'Ermitage. Une fois au bord de la Neva, nous l'avons longée. A notre arrivée, il faisait encore profondément nuit, mais le jour commençait à se lever, et la ville pleine de lumières enchanteresses s'est subitement éteinte. Une autre ambiance.

Nous avons donc marché un moment avant de traverser un des nombreux ponts de St-Pèt (au fait, son architecture à l'itelienne et ses nombreux canaux et ponts ont valu à St-Pèt le surnom de "Venise du Nord"...). De l'autre côté de la rive, nous sommes rentrés dans la Forteresse Pierre-et-Paul... Ce n'est que l'endroit où la ville est née... Là où Pierre le Grand a bâtit sa forteresse en 1703 (bois et terre à l'époque!)... A l'intérieur de la forteresse, impressionante et évidemment bien située ("une île dans l'île!"), nous sommes allés visiter la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (Il n'était pas question de faire dans l'originalité!). Sincèrement, c'est une grande église, mais une église orthodoxe, comme je peux maintenant avoir la prétention d'en connaître quelques unes... Sa particularité étant qu'elle sert aussi de Nécropole pour beaucoup des "grands" de l'histoire du pays, tel que notre fameux Pierre. Au fait, Pierre, a beau être grand, une statue à son éffigie le représente avec une toute petite tête!... Ehéh... Ptite tête, gros...

Toujours dans l'enceinte de la forteresse, nous sommes allés visiter un petit musée sur la torture... On y a vu de sympathiques pratiques, russes ou d'autres nations: de la goutte d'eau qui tombe sur le frond pour rendre fou à l'écarteur, en passant par les ceintures de chasteté... Ca fait froid dans le dos! Ensuite, nous sommes allés patienter dans une galerie de gravures avant de sortir sur le "quai" de la forteresse pour entendre les tirs de canons donnés à midi!

Nous nous sommes ensuite rapprochés d'un petit restaurant gé-nial! Le "Soundouk". Dans ce resto, une bonne ambiance conviviale et artistique à la fois régnait... Nous étions dans un grenier bourgeois de l'époque soviétique, entre le buste de Lénine, des samovars équipés de lunettes de soudeur, et des affiches de propagande... Sur le chemin aller, nous avons dû croisé une bonne centaine de militaires en tenue (un arsenal se tenait à proximité). Sur le chemin retour, nous sommes passés à la clinique d'urologie. Et oui, c'est dans la salle d'attente de cette clinique que se trouve "le premier musée russe de l'érotisme"... gratuit de surcroît! Il était difficile de résister à la tentation. Mais notre déception fût grande quand nous trouvâmes une collection d'objets dignes des boutiques "La carterie": porcelaines peu élégantes, et cochons pervers... Mais l'objet maître de la collection se trouvait au bout (de la salle d'attente évidemment!). Il s'agissait du pénis de Raspoutine... enfin soi-disant! C'est évidemment immonde, imaginez un concombre de mer poilu flottant dans du formol, le tout exposé dans une vitrine à côté d'une photo des propriétaires (le propriétaire ayant subit l'ablation, et le propriétaire ayant acquis la "relique" il y a quelques années).

Peu après, nous avons fait une escale interminable à la poste appelée "poste russe". Des fois qu'il y aurait la poste d'un autre pays en Russie, il fallait préciser!

J'ai pu me rendre compte que le concours des postes était un concours international. Non pas que les dames du guichet étaient polyglottes. Bien au contraire. Monoglotte voire même mauvaiseglotte. Mais simplement que l'ambiance rendue dans les bureaux de poste est la même qu'en France: queue interminable, chaleur étouffante, et quand on arrive enfin au guichet en sueur, on se trouve face à une personne incompréhensive, lente, semi-coopérative et analphabète des mathématiques... Mais comme le dit Didier. "Y'en a des bien ..."

Après cet intermède, nous avons rejoint en métro l'église du Saint-Sauveur-Sur-Le-Sang-Versé (rien que ça!). Comme ça, on se dit, ouai, encore une église orthodoxe comme les autres. Pas du tout! C'est sans doute la deuxième église la plus connue de Russie, de par son style "Walt Disney".

A l'intérieur de cette église édifiée à partir de 1883, 7 000 m² de mosaïques pour nous éblouir! Ca représente 32 artistes sur 12 ans! Et au sol, du marbre de différentes couleurs pour créer de superbes motifs. (Mal?)heureusement, la plupart de ces marbres sont protégés par des tapis afin de ne pas les user. Seule une surface à jour peut être admirée, étant encerclée de barrières de cordes.

Nous avons donc visité une des plus fameuses églises de St-Pèt, surprenante de l'extérieur, hallucinante de l'intérieure et vertigineuse dans son ensemble... Pour continuer dans la spiritualité (touristique il faut dire!), nous sommes allés terminer notre pèlerinage là où nous l'avions commencé: à Notre-Dame-de-Kazan. En effet, nous avions relevé qu'en fin de journée nous pourrions assister aux chants orthodoxes...
Après cette fin de journée en douceur, nous sommes retournés à l'auberge, nous reposer les jambes et avaler 2 mandarines. Ensuite, Anastasia qui a de la famille à Saint-Pétersbourg nous a quitté pour aller passer la soirée avec eux. De notre côté, nous avons poursuivi notre quête des recommandations du guide du routard... et nous sommes allés manger au "Crocodile Bar". Sur le chemin (pluvieux!), nous avons aperçu de nouveaux monuments de la ville: la Cathédrale Saint-Isaac, l'Amirauté et le Cavalier de Bronze... Pour ce dernier, il ne sagit "que" d'une statue. Mais quelle statue?! D'abord c'est un français qui a fait cette statue de Pierre le Grand ...Cocorico! En même temps à St-Pèt, on trouve toute la partie occidentale de l'Europe... Donc ce français, Falconet (on a rien inventé peubeuk!), a fait cette statue sur un rocher ENORME! Un monolithe de granit de 1 600 tonnes (il fallait faire à l'échelle du pays!) transporté sur 10 Km par quatre centaines de moujiks pendant 9 mois... C'est tout!

Une fois à l'abris de l'eau dans le Crocodile Bar, la soirée est passée tranquillement: filets de poulet à la mangue, retour à l'auberge, débriefing et dodo dans un lit! OUI! UN LIT! Pas un clic-clac, pas un B-Z, pas une couverture pliée, un LIT! Ca faisait exactement deux mois que je n'y avais pas dormi!!!
Санкт-Петербург - Jour 2/2, journée de Tsar!
Après avoir retrouvé Anastasia, nous avons enchaîné métro et bus pour arriver dans la "banlieue" de St-Pèt, au "Palais de Tsarskoïe Selo" (ou Pouchkine). Malheureusement, ce genre de palais ne se raconte pas, il se vit. Brièvement et fadement (j'en suis désolé), le palais est énorme, fait penser à Versailles dans certain traits... Style décoratif, architecture, dorures, glaces, dimensions des pièces, etc. Quelques points à relever de cette visite sont: la frilosité de Catherine II (Ekaterina en russe... j'aime beaucoup plus!), il y avait des poêles qui traînaient dans toutes les pièces -beurk-; et la chance de visiter en hiver: nous avions les salles pour nous! A l'extérieur, de grands jardins à la française, des fontaines éteintes (il ne peut pas y avoir que des avantages à faire du tourisme l'hiver!) et une grande grille dorée qui fait tourner la tête de certaines femmes...

Mais après une ballade sur un marché à touristes (fausses matriochkas et vraies boules à neiges du Kremlin) et une halte restauration dans une nouvelle adresse du routard, nous sommes allés visiter le palais qui m'a le plus marqué. En fait, le palais que j'ai vraiment aimé. Il s'agit du palais de Pavlovsk... waw!

Pavlosk, parce qu'il était dédié à Paul Ier (Pavel en russe!). Ce palais m'a énormément plus dans sa conception. Le premier était un palais-musée, assez aseptisé et sans sentiments. Le contraire du second. Dès l'arrivée dans le parc, on se sent dans un décor naturel, pas de jardin à la française, juste quelques petits parcs discrets et enrichissants. Sinon, la perspective d'une vallée pour laisser se promener le regard. Au milieu de cette vallée, derrière quelques bouleaux, un kiosque. Un kiosque gigantesque: "le temple de l'amitié". Enorme et blanc, il ne dénature même pas le paysage, rajoutant simplement une touche romantique de l'époque. Toutes ces sensations sous ciel gris et à la saison des fleurs fannées laissent présager la beauté du spectacle quand les rayons du soleil reflettés sur le temple de l'amitié, des ruisseaux et lacs viennent inonder les 600 hectares de verdure et de fleurs tout en se mêlant délicatement aux parfums des roses et aux chants des oiseaux...

Point administratif: le parc est tellement spectaculaire qu'en été, l'entrée est payante avant de payer l'entrée au palais! Et le parc est tellement "nature" et bucolique qu'à l'automne, la population autochtone vient y ramasser des champignons...

Mais ce palais est un palais avant d'être un parc! Pour la petite histoire, dédié à Pavel, ce palais a été fait construire par sa mère Catherine II. Celle-ci voulait remercier sont Pavelounet de lui avoir donné un petit-fils (Alexandre Ier)! Ca laisse à méditer tout ça!...

Donc, dans le palais, encore du luxe, et du superflu, mais toujours une atmosphère plus romantique, plus "familiale". On se sentait à l'aise ("on", parce que le sentiment était partagé!). L'idée d'y passer un week-end ou une semaine nous faisait rêver... Un charme se dégage de l'ensemble des pièces, du romantisme, de la chaleur, du grandiose. Tout ça par les pièces, les ambiances, les couleurs, les peintures et objets... Nous nous sentions tellement à l'aise dans ces appartements que les gardes du palais nous ont fait comprendre qu'ils voulaient rentrer chez eux! A un certain stade de la visite, nous rentrions dans une pièce, je faisais la lecture correspondante (cf. "Le routard" - Indispensable!), nous admirions avant de quitter la pièce. Aussitôt, derrière nous, le personnel éteignait les lumières et fermait les portes. Et ce type d'actions inhabituelles dans un musée ne faisait que renforcer ce sentiment d'être un peu chez soi...

Pour terminer la journée, une nouvelle adresse du guide: le Kilikia, un restaurant arménien, chic, chaleureux et abordable... que demander de plus! Là-bas, j'ai pu manger un délicieux Tava: plat à base de tomates, poivrons jaunes et poulet; le tout servi dans un plat immense en fonte sortant tout juste du four!!! Il est ammené sur une plaque de pierre afin de ne pas brûler la table, et le contenu continue de bouillir pendant un bon quart d'heure. Certes, on a connu plus local comme plat, mais la dégustation vallait le détour!

A la fin de ce repas une promenade digestive le long des cours d'eau nous a rempli la tête d'images nocturnes de la ville qui venaient d'enfiler ses premières décorations de Noël...

Санкт-Петербург - Jour 3/3

Un nouveau matin dans la ville des tsars... On commence à se sentir chez soi, mais il faut replier bagage!

Un peu après l'heure prévue, nous sommes partis à l'assaut de l'Ermitage. Ca ne parraît pas à la lecture du nom de ce musée, mais c'est du lourd! Même si ce n'est pas le plus grand musée du monde (et ouai! Ca c'est réservé pour le Louvre! Toc!), c'est en attendant, celui qui a la plus grande collection de pièces: 2,7 millions d'objets répertoriés... Bien. Et le tout, dans le palais d'hiver des tsars datant du XVIIIè siècle (le "Palais de Tsarskoïe Selo" étant le palais d'été). Concernant cet immense musée, il ne sert à rien de vouloir passer dans toutes les pièces dans la même journée, c'est le meilleur moyen pour ne rien voir! En effet, l'exposition étant tellement énorme, il a fallu faire des choix par rapport aux thèmes des galeries, et comme il est bon d'être chauvin en Russie, je l'étais aussi en contemplant les toiles de Matisse, Degas, Gauguin et Renoir... Mais c'est avant tout parce que ces toiles me parlaient plus que d'autres que j'ai su les apprécier. Quelle chance d'être posté à 5 m ou 10 cm de ces tableaux mythiques...

Sinon, au cours de la visite, quelques oeuvres aux allusions trop précises pour être dûes au hasard: une toile d'un quai français marqué "Le Havre-Caen", une statue magnifique d'Antonio Canova, "Kiss of Cupid and Psyche", et enfin une vue de "Nôtre-Dame sous la pluie" par Albert Marquet...

Le journée avançant et le programme étant encore relativement chargé, il fallait s'arracher de ces lieux si plaisants. Ainsi, c'est après 14h00 que nous avons quitté ce musée... il faudra revenir pour mieux finir. Un "Pirochki-bar" nous a servi de restauration rapide... Une sorte de Mc-Lénine sauce Sovièt.

Le temps restant avant le train-couchette direction Moscou nous a permi d'aller une dernière fois de l'autre côté de la Neva pour s'imprégner de la vue de la ville comme nous l'avions vue les premières heures. De l'autre côté du pont, deux imposantes colonnes marquaient l'endroit, une île, Anastasia nous l'a d'ailleurs citée comme "l'île de la cité" pétersbourgeoise! Suivant cette vue, nous sommes allés manger dans un resto végétarien (pour remercier Anastasia en quelque sorte!) après avoir récupéré nos sacs à l'auberge. Le restaurant en question, légèrement sous-terre nous accueillait dans une ambiance de cave type salon d'écriture de Dostoïevski. Et pour cause, le nom du resto est "Idiot", comme l'une de ses oeuvres. Et pour parfaire l'ambiance russe, un shooter de vodka nous a été servi en plus de la boisson commandée -c'est la maison qui offre- comme quoi, même les végétariens savent vivre! Quoique.

Москва (Moscou) - Jour 1/2

Après une courte nuit: réveil à 5h30 du matin pour rendre les draps à la contrôleuse de la voiture, nous sommes arrivés dans la capitale. La vraie. Москва!!!

A cette heure là, les musées, eux, dorment encore. Alors c'est l'occasion idéale pour visiter le métro moscovite! Après être descendus dans les entrailles de la Terre (l'escalator est interminable!) nous passons de station en station. Toutes plus luxueuses les unes que les autres, pleines de mosaïques, de statues, de colonnes et de voûtes. Les photographies y sont interdites: le gouvernement russe pense pouvoir abriter la population dans ces galeries en cas d'attaque nucléaire... mouai... L'une des stations, appelée "place de la révolution" m'interpelle (Площадь Революции). Ou plutôt l'une des 76 statues en bronze: représentant les différentes classes sociales concernées par la révolution, l'une d'elle est un homme armé accroupi, la main gauche sur son chien lui-même assis. Ce qui m'interpelle ici, c'est le museau brillant du chien. L'oxydation du bronze a donné une teinte à toutes les statues, mais ce museau semble briller à cause d'un frottement. Le métro qui arriva quelques secondes plus tard confirma l'hypothèse: plus de la moitié des passagers passant à côté de cette statue venaient toucher le museau du chien! Chacun à sa manière: virile pour certains, délicate et presque sensuelle pour d'autre. Plus tard, on apprendra que ça porte bonheur (pas vraiment surpris!), mais pas plus d'explications, pas d'histoire...
Dans le prolongement de la dernière station de métro "à ne pas rater", nous sommes aller visiter une potentielle université d'Anastasia. C'est un bâtiment énorme, on dirait un gratte-ciel. Le brouillard ne nous permettait d'ailleurs pas de voir le haut du bâtiment. Nous aurions évidemment aimé rentrer à l'intérieur, mais comme partout en Russie, il faut présenter sa carte d'étudiant pour rentrer dans l'université... Dommage.

Après un petit déjeuner dans le centre commercial d'à côté, au Мак-доналдс (pas besoin de traduction sur ce coup là!), nous nous sommes rendus jusqu'à la station Borovitskaya. En passant les dernières marches, nous nous retrouvions nez à nez avec un énorme bâtiment rouge: le musée des armures, qui forme une partie d'un des côtés de la place rouge! LA place rouge se trouvait juste derrière, avec son Mausolée de Lénine, avec la cathédrale Basile-Le-Bienheureux (l'église la plus connue de Russie!). Et sur la droite du musée des armures, les premiers remparts et premières tours du Kremlin!!! Nous étions en face du complexe Kremlin-Place Rouge! Ce séjour en Russie, tellement attendu, ce rêve de Moscou déjà vieux de deux ans qui était sur le point de s'accomplir!

J'étais là, en Russie, à Moscou, en face de la Place Rouge, quand, sortant du Kremlin, à droite, un régiment de l'armée est arrivé, marchand au pas, suivi d'un autre régiment, rempli d'instruments de musique cette fois-ci, puis d'une troupe d'officiels. Tous se sont positionnés sur l'air de musiques russes. Une fois, toutes ces personnes installées, des gerbes de fleurs déposées, l'harmonie s'est mise à jouer l'hymne national russe. - - - - - - - - - . L'émotion dans mon corps était à son maximum. Je vivais cet instant. J'étais ici. Mes yeux dévoraient ce que je n'avais vu qu'en photo jusque là et je vibrais entièrement sur cet hymne joué en direct par plusieurs dizaines d'instruments...

Ce moment fort passé (il s'agissait de la comémoration anniversaire du début du retrait des troupes allemandes de Moscou par l'armée russe), les militaires rentrés, et les barrières de sécurité enlevées, nous sommes rentrés sur la place rouge... Oui, elle est grande, et elle porte bien son nom. Après avoir foulé ses pavés, nous avons visité la fameuse cathédrale Basile-Le-Bienheureux avant de retraverser lentement ce lieu tellement mythique. Sur notre chemin, juste devant le mausolée de Lénine, un couple de chinois fêtaient leur mariage... c'est tellement romantique une photo devant la chambre funéraire de Lénine! Le marié, à genou devant sa (future?) femme, la prenait en photo. Sous sa chaussure droite, une énorme étiquette jaune fluo!! Le nombre de Yen peut-être?... Comme il ne fallait pas laisser ce symbole de la virilité se ridiculiser, j'ai voulu aller l'aider en lui transmettant l'info. Sa femme a compris avant lui. Elle a rit et lui a expliqué. Nous éloignant doucement, le regard en coin, nous étions spectateur d'un tableau cocasse: le marié habillé en blanc était accroupi par terre au beau milieu de la place rouge et tous ses témoins/photographes faisaient grise mine autour de lui, tandis que la mariée, elle, commençait à rire jaune... Mission accomplie, je pense l'avoir franchement aidé!... Toujours est-il que dans la même matinée, nous avions connu de fortes émotions: du frisson dans le dos au fou rire éclatant...

Après une pause-déjeuner dans une chaîne de restauration à proximité, nous avons continué le spectaculaire avec la visite du Kremlin. Une fois à l'intérieur des remparts (rouges!), on découvre une ville! Des voitures circulent, des militaires surveillent, et une cloche sonne. Obstinément, elle sonne. De son lourd gong, elle sonne, donnant ainsi une ambiance Poutinienne. Les choses y sont droites, froides, constantes. Dans les forteresses, d'autres "petits" monuments qui doivent figurer dans le livre des records tant leur intérêt se limite à celui d'être "le plus": nous sommes donc passés à côté du Tsar des Canons et de la reine des cloches (la plus grosse du monde)... et moi qui croyait l'avoir déjà rencontrée en France... Sinon, nous avons aussi aperçu ou visité plus d'une dizaine de palais, églises et cathédrales, tous situés dans l'enceinte du kremlin!

En sortant, nous nous sommes dirigés dans la rue piétonne incontournable de Moscou avant d'aller chercher nos sacs à la consigne de la gare. Une fois les bagages récupérés, nous avons filé à l'hôtel. Pas n'importe quel hotêl: l'hôtel du ministère de la défense... Certes, l'entrée n'a pas été aussi facile qu'à l'auberge de St-Pèt, mais la qualité du couchage en valait la peine! Et le tout pour un prix inférieur!!!

Après une bonne douche, nous étions prêt pour retrouver une amie moscovite rencontrée il y a plus d'un an en France: Maria, ou plutôt Macha (chaque russe a son prénom de passeport et son prénom de vie courante.Le second n'est pas un simple surnom, mais bien le prénom utilisé par tout le monde!).

A 20h00 nous étions dans la rue donnée pour le rendez-vous, mais le resto prévu nous avait posé un lapin! Après une demande d'aide d'Anastasia à deux jeunes femmes russes, nous n'étions pas plus avancé. J'ai donc interpellé un mec, allure sympathique, marchant d'un pas décidé. Il était du quartier, ça tombait bien, et m'a assuré qu'il ne connaissait pas de resto du nom indiqué. Nous avons donc cherché un peu ensemble avant de tomber devant un des resto du réseau My-My (prononcez Mou-Mou)... Il s'agit d'une chaîne, à l'échelle de la capitale, qui glorifie la vache. D'où son nom (meuh-meuh en français...). Finalement, Macha nous a retrouvé avec une de ses amies et Igor (notre guide de l'instant) nous a finalement rejoint. De trois français en Russie, nous nous sommes retrouvés à sept autour de la table qui parlait français, russe, anglais et espagnol... A la fin du repas, après avoir fixé rendez-vous pour le lendemain avec Macha, nous sommes allés boire un verre avec Igor dans un bar voisin. Mais nous devions rentrer à l'hôtel sans trop traîner car le lendemain, une dernière journée nous attendait...

Москва (Moscou) - Jour 2/2

Matinée efficace: après une très bonne nuit et une douche revigorante, nous avons filé en métro jusqu'à la gare pour y déposer nos sacs à la consigne. Ce après quoi nous avons retrouvé Macha à l'arrêt de Métro de la Place Rouge. Là-bas, il a fallu faire la queue un quart d'heure pour pouvoir attendre devant l'entrée du fameux Mausolée... Macha, qui ne voulait pas voir de cadavres (elle a arrêté son stage en journalisme pour la première chaîne télévisée russe à cause de ça!) nous a attendu à l'extérieur et nous a gardé nos appareils photos: enregistrements interdits à l'intérieur du lieu de recueil. Après une fouille rapide, nous avons pu descendre des escaliers très sombres. Au palier, deux militaires présents pour rappeler le silence et la tenue correcte (pas de mains dans les poches Anastasia!!). Puis un deuxième escalier, deux nouveaux militaires, et une grande pièce obscure, avec, au milieu, surélevée, la dépouille du révolutionnaire. La tête légèrement relevée, les bras tendus le long du corps, une main ouverte, un poing fermé, le corps de Lénine "repose" dans un cercueil de verre éclairé de l'intérieur. Tout autour, un passage à deux mètres de distances permet de faire le tour du corps. Mais, interdiction de s'arrêter! D'autres militaires sont là pour que le cortège de touristes, militaires, révolutionnaires, badauds ne ralentisse pas... Pour ressortir, même cérémonial qu'à l'entrée. L'ambiance est donc solennelle et prépare ensuite pour passer devant les tombes des grands de la Russie tels que Gorki ou Staline...

Ce qu'il faut savoir, c'est que Lénine et sa femme avaient tous deux demander à n'avoir aucune cérémonie pompeuse. "juste une inhumation simple"... Dernière volonté? Refusée.

Après nous être imprégnés de l'ambiance Place Rouge, nous avons retrouvé Macha pour nous diriger vers la galerie Trétiakov. LE musée de l'art russe! Alors Macha nous a fait marché pendant une demi-heure... pendant ce temps là, nous parlions de son entretien le lundi suivant pour être secrétaire adjointe du Leroy Merlin de Moscou! Une opportunité à ne pas laisser passer (job où l'on voit peu de cadavres en général!). Le directeur est un français, et elle se souciait de savoir comment se passer un entretien à la française. A force d'explications et de conseils, nous sommes arrivés devant une station de métro qui s'avéraient être dans la direction opposée au musée que nous cherchions. Peu importe, nous avons pris le métro pour revenir sur nos pas et nous rendre au musée. Deux stations plus tard, prise de conscience, Macha m'annonce d'un air désolé que finalement, elle préfère rentrer chez elle pour un peu mieux préparer son entretien du lundi!... Pourvu que ça porte ses fruits...

Une fois à bon port, nous étions devant l'un des plus grands musées du monde, du moins, le plus grand pour l'art russe. C'est Pavel Tretiakov qui, au XIXème siècle, a voulu mettre sa fortune au profit des autres. Il a ainsi rassemblé inlassablement des peintures russes de tous styles, de la toile plus que païenne à la religieuse en passant par des oeuvres difficiles, peu défendables. Son but était d'avoir une représentation globale de l'art russe, au-delà de ses goûts ou de ce qui été dicté. De plus, de son vivant, Tretiakov a tenu à ce que cette galerie devenue musée soit accessible par tous en laissant l'entrée libre et gratuite! De notre côté nous sommes allés payer notre entrée (avec une grosse réduction grâce à la carte spécialement fournie par l'université de Kirov à laquelle nous sommes rattachés et grâce au déterminisme d'Anastasia quand il s'agit de nous faire faire des économies... Merci!). A l'intérieur, un musée de l'inconnu. Seules quelques toiles sur l'ensemble du musée m'évoquaient quelquechose! C'est dire à quelle point cette visite était nécessaire. Et puis, d'un autre côté, c'était une chance d'arriver vierge de toute connaissance de l'art russe, car c'est un nouveau monde que j'ai découvert sous mes yeux. Je peux maitenant citer avec fierté les visages expressifs peints par PEROV, ou encore me souvenir de KRAMSKOÏ, par son autoportrait saisissant ou par son tableau "L'inconnue"... Seul bémol, contrairement à L'Ermitage, ici, les photos étaient interdites. La mémoire devra travailler seule.

En début d'après-midi, nous sommes allés manger non loin du musée dans le restaurant le plus lent pour servir des Pirochkis préparés à l'avance. Puis, avant de commencer une sieste fatale, nous nous sommes levés pour aller sur le marcher aux souvenirs russes! ... Quelle déception! Une fois sur place, seules des Matriochkas aux yeux Walt-Disney nous regardaient, à côté de magnifiques samovars qui nous faisaient l'affront d'être trop lourds pour être rapportés. Je suis ressorti presque bredouille de cette terre à touristes. Dommage, c'était l'occaz'!

Le temps restant avant le départ de notre train n'étant plus suffisant pour une visite, nous nous sommes dirigés vers un café décrit sympathiquement dans le Routard. Pas de chance à l'arrivée, nous étions vendredi soir, et l'escalier qui descendait sous le niveau du trottoir était déjà plein de gens qui se faisaient refouler: ce soir, c'était concert! 0 repas servis! Heureusement, nous avions assez de temps pour nous retourner. Nous sommes finalement allés manger à l'ambassade de Biélorussie, après avoir poussé la porte d'un (marchande de chaussures) biélorusse. Raté! Là-bas, grand standing, belles napes, grand rideaux, etc. dans une salle presque vide: une table dans un renfoncement était occupée par des chanteurs désaccordés ET arrosés! Nous avons pris place quand le serveur en habit traditionnel est arrivé pour nous proposer la carte. Nous avons tous choisi des Dranikis, sortes de petites galettes à base de pomme de terre, afin de tenir la nuit en train. Quand les assiettes sont arrivées, nos sourires se sont retournés: au milieu de l'assiette, trois "pogs"® avec une feuille de persil comme accompagnement. Parfait. En fait, je n'avais pas faim. Rapidement avalées, avec deux verres de morse (boisson à base de baies rouges et de sucre) et une glace pour finir, nous sommes partis en avance pour ne pas rater le train du retour.

A la gare, nous sommes arrivés une heure en avance. De quoi récupérer nos bagages et attendre tranquillement le train indiqué sur la voie 1. Quand le train est arrivés, nous avons préféré laisser passer le flot de passagers, mais quand nous nous sommes présentés à la contrôleuse pour entrer dans le wagon, c'est le retour de vague qui nous est arrivé en plein dans la figure! Dans un premier temps, nous avons compris le malaise de la situation en voyant les yeux d'Anastasia. Ensuite, elle nous a expliqué que nous étions à la mauvaise gare, qu'il fallait retourner à une autre gare prendre un train pour la même destination et partant à la même heure. Pas de chance. Il ne nous restait que 20 minutes pour rejoindre le bon train.

Le début de la course contre la montre a commencé: après la traversée de la gare et de la place voisine, je me sépare des filles pour aller faire la queue au guichet afin d'acheter des tickets de métro. Au passage, je récupère le sac d'Ophélie pour la soulager du poids. Juste avant de passer à la caisse, je guette une dernière fois l'arrivée des filles qui n'en finissent pas. Finalement, c'est en payant que je les vois arriver. Nous dévalons les escalators. Nous nous engoufrons dans le métro qui arrive en gare en même temps que nous. Je récupère un des sacs d'Anastasia qui commence à douter de notre réussite. Les portes du métro n'ont pas le temps de s'ouvrir que nous en sommes déjà sortis pour remonter les escalators interminables. Une bouffée d'air à l'extérieur nous raffraîchit avant de rentrer dans la nouvelle gare, pleine de quais et de trains. D'indicateur en indicateur, nous trouvons notre quai, le train est encore là, les machines tournent déjà, il ne nous reste plus qu'à repérer la voiture 5 pour y monter. En arrivant à quelques mètres de la porte, je vois le contrôleur qui replie les marches, je crie "Nièt! Nièt!!!". Nous entrons en transe dans le wagon. A peine les sacs posés sous nos couchettes, le train démarre. Nous y sommes arrivés!

Crevés par notre semaine et notre course, nous n'avons pas tardé à nous coucher. Pieds à l'air dans le couloir, je me suis endormi rapidement. La fatigue croissante, l'exigence de confort diminue.

Le train Moscou/Vyatka

A notre réveil, nous étions presque à Kirov. Après le rituel de rangement des banquettes, nous sommes descendus sur le quai, sur "notre" quai, qui sent le mazout. Nous avons ensuite déambulé jusqu'à notre bus. Une fois assis dans celui-ci, la radio s'est fait un plaisir de diffuser tous les titres phares qui marquent notre séjour depuis deux mois... Nous avons ensuite raccompagné Anastasia jusque devant chez elle avant de lui dire au-revoir. Ca fait bizarre.

Une nostalgie de retour s'installe. Comme une répétition de ce qui nous attend dans déjà 4 semaines.

Cette semaine aux capitales qui semblait avoir été une parenthèse dans notre vie russe nous a bien fait ressentir une chose: une fois en France, ce sont ces trois mois qui sembleront avoir été une parenthèse dans notre vie.

jeudi 27 novembre 2008

A 200%

Depuis la visite du jardin d'enfants, nous avons...


- Trouvé Victor HUGO dans les poubelles de l'université!!! ... Il dort maintenant au-dessus de ma tête dans le salon...





- Vu les bars extérieurs... dans la rue les petits kiosques ouverts 24/24 proposent de tout, dont de la bière пиво (prononcez "Piva"). Il fallait prévoir un endroit disponible à tout moment et confortable!





- Lancé des boules de neige à Lénine!!!
(situé sur la place théâtrale, proche de la fac de droit)





- Passé une bonne soirée avec les étudiants en français...





- Rigolé devant le générique de présentation d'un film érotique russe



- Découvert les salles de "technologie" de l'école 43, après avoir participé aux olympiades de français de Vyatka.






- Appris à préparer des валеники (prononcez Valéniké) avec Svéta, la mère d'Anastasia; tout en dégustant les vins préparés par son père Sacha: vin de pommes et vin de cassis...












- Joué de la guitare avec des étudiants (droit et médecine)







- Voté à l'élection de la reine du lycée linguistique... Il fallait départager 4 reines en fonction de leurs performances (culture, danse, théâtre...)






- Fait de la luge dans une vieille caisse en bois récupérée pour l'occasion.





- Dansé avec le père Noël à Globous!!!







- Savouré un instant de détente devant un groupe de Jazz-Salsa-Tango... mmm...



Et dans 5 minutes, je vais préparer mon sac pour Saint-Pétersbourg et Moscou où nous partons demain matin pour la semaine en compagnie d'Anastasia...
DAVAÏ!!! (= allez! en avant!)

Le temps passe, la Lada trépasse ...


Bientôt deux mois que nous sommes arrivés...
Notre Lada a un oeil crevé,
La neige est tombée,
Un immeuble a poussé...